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Le costing industriel ou l’urgence d’un exercice difficile

Quel est le prix de revient de mon boulon violet ? Telle est la question.

Facile dans le principe, comme le sait tout jeune diplômé d’école de commerce. Il suffit d’additionner les coûts qui participent de la fabrication de ce fameux boulon violet.

Malheureusement, ça se corse vite… D’abord, il faut faire la différence entre la matière (les nomenclatures) et le temps de travail des hommes et des machines (les gammes). Ensuite, il faut affiner pour tenir compte de l’absentéisme comme du besoin de maintenance des machines et pour tenir compte des déchets de matière comme des rebuts pour défaut de qualité. Enfin, il convient de revoir la composition du prix de revient du boulon violet tous les ans (ou plus parfois) pour s’assurer qu’on sait bien combien nous coûte notre boulon violet.

Seulement voilà, les prix des matières premières ont explosé et la nécessité de revoir son costing industriel s’impose souvent. En tout cas, nos clients nous sollicitent fortement sur le sujet.

Pourtant, il ne s’agit pas que d’une sorte de mise à jour des nomenclatures parce que notre constat est que les gammes n’ont souvent pas été revisitées depuis longtemps ; parce que le coût de la main d’œuvre elle-même a parfois sérieusement évolué à la hausse, eu égard aux difficultés de recrutement.

Sans compter qu’un arbre peut cacher une forêt ! Par exemple, comment évaluer puis intégrer les coûts de prototypages et/ou de développement avant mise en production ? Comment intégrer (ou non) les coûts de formation des nouveaux recrutés ?

Au-delà de notre costing industriel de boulon violet, le « costing des sales » est un exercice à ne pas négliger : quand chaque commande est particulière et propre à un client, il convient alors d’intégrer en amont des discussions et négociations commerciales une analyse fine des prévisions de coûts industriels. Plus facile à dire qu’à faire.

Au moment où les médias pointent d’éventuels profits exceptionnels dus à l’inflation surcompensée, osons souligner le risque de bon nombre de manufacturiers de sous-estimer leur prix de revient.

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