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Toutes les entreprises et tous les collaborateurs ont vécu le premier confinement à leur manière. Chacun en tire ses propres leçons. Mais, à l’heure du second (devrais-je dire du deuxième ?) confinement, il en est une régulièrement partagée : c’est la difficulté à décider à distance.
En effet, autant la mise en place du télétravail le 15 mars dernier a été d’une très surprenante efficacité, aussi bien technique qu’en termes d’équipes ; autant la durée de plusieurs semaines en télétravail a conduit à quelques constats moins positifs. Les réunions « techniques en bilatéral » n’ont posé aucun souci. Les réunions types « atelier de travail » ont également su s’organiser aisément, même s’il est difficile à distance de s’assurer de la bonne et complète participation de chaque acteur.
Les réunions dites de « validation » deviennent plus difficiles à tenir à distance, dans la mesure où la recherche de consensus dans les regards et la communication non verbale n’est pas possible. On voit là un premier handicap au télétravail dans notre métier. Or, tous nos projets sont faits de points d’avancement à valider, de cliquets à confirmer ou de prérequis à accepter, de décisions d'arbitrage à prendre. Et quand il s’agit de réunion de « décision », le télétravail ne semble pas très adapté. A vrai dire, je ne l’avais pas imaginé avant le premier confinement. Mais il est vrai que les décisions qui engagent des équipes, des budgets, des moyens ont été quasiment systématiquement repoussées sine die ou, au mieux, à des visioconférences ultérieures.
Alors, pendant cette période, reprenons le chemin du télétravail avec la même rapidité et efficacité qu’au printemps. Mais faisons en sorte que les décisions se prennent. Les temps économiques sont difficiles. Une manière de les rendre plus efficaces est d’éviter le piège dans lequel bon nombre d’acteurs sont tombés au printemps : décidons !