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Les données : la valeur par l’exploitation

Au début, on s’échangeait des métaux, qui avaient valeur de monnaie.
Au début, on s’échangeait de l’information au sein de l’entreprise.

Et puis un jour, on créa l’étalon-or.

Et puis un jour, l’information devint donnée. La data !

Dans les deux cas, il s’agit de la prise de conscience de la valeur. L’or devient valeur par son utilisation dans plusieurs domaines : bijouterie, technologies, investisseurs et banque centrale. La data se valorise par les usages qu’en font les différents métiers de l’entreprise : améliorer la prise de décision, analyser la rentabilité, renforcer la connaissance client, améliorer les services,…Les utilisateurs de la donnée sont donc les « créateurs de valeur ».

Avant, l’accent était mis sur le « collecteur » de la donnée. Les entreprises tentaient de désigner un propriétaire « natif » de la donnée, sans bien souvent y parvenir… Cette désignation avait pour objectif de responsabiliser un métier référent dans la définition et dans la mise en qualité de la donnée. Or, pour des données client, le client lui-même est bien l’unique propriétaire. Il met à disposition ses données pour permettre à une entreprise de servir des finalités liées à son activité. L’entreprise fixe donc les modalités d’acquisition de la data en fonction de l’utilisation qui va en être faite, un peu comme l’alliage ou le carat de l’or pour tel ou tel emploi.

Une fois collectée / acquise, la data a une valeur « économique ». Elle peut servir d’autres finalités : c’est la mutualisation de la data et donc de la valeur. Cette mutualisation invite les organisations à casser les silos qui perdurent encore, dans les limites autorisées de partage (RGPD, confidentialité, conflit d’intérêt,…). La mutualisation oblige également à mettre en place une gouvernance d’acquisition et d’exploitation des données afin d’intégrer les contraintes de tous les métiers référents. Dès lors, la contrainte la plus forte l’emportera : une data collectée quotidiennement pourra être utilisée pour un usage mensuel.

Cette démarche de mutualisation peut être mise en place pour tout nouvel usage. En revanche, se pose également la question des données déjà collectées n fois pour répondre à n besoins. Il existe alors plusieurs sources possibles pour une donnée. L’absence de rationalisation des sources et donc de la collecte des données induit un coût non négligeable pour l’entreprise. L’acquisition des données est une part non négligeable du coût d’un projet informatique. De plus, cela ne favorise pas la mise en qualité puisqu’une action sur une source ne sera pas forcément répercutée sur d’autres sources. La collecte unique d’une donnée à usage mutualisé est un vrai vecteur de gains.

Les nouvelles technologies permettent de capter et d’exploiter la data au service de ces ambitions. Le sujet du traitement d’un grand volume de données est désormais derrière nous avec les technologies Big Data et les offres / solutions autour de la data se multiplient (data virtualisation, data quality,…). Mais avant de se laisser charmer par ces nouvelles possibilités, les travaux préalables autour de la donnée (la data !) doivent permettre de questionner les finalités de ces nouvelles technologies en amont des investissements et des projets associés. Un peu comme pour l’or : avant d’acheter le coffre-fort, on comptait d’abord l’or qu’on possède.

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